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Diamond Dog

Diamond Dog © LAMAD_FILMZ

Paikan

Paikan © DR

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FLAUR © Vincent Arbelet

3 vidéos
à l’honneur

En l’espace de quelques jours, 3 groupes dijonnais viennent de sortir des nouveaux morceaux accompagnés de vidéos. Ces réalisations, toutes différentes, sont de très bonne facture. Un mouvement qui tend à prouver qu’aujourd’hui plus que jamais, le clip n’est pas mort.

par | 8 Déc 2022

Paikan / Godspeed

Univers 3D immersif et rétro d’un jeu vidéo ou relaxation new age ? Le jeune producteur continue d’explorer les confins dancefloor et dreamy d’une musique qui, bien que très 2022, fait largement référence à des ambiances 90’s en musique électronique ou en soundtrack de jeux vidéo.

Dans la vidéo, les replats, la vallée et les pics accompagnent parfaitement les nappes de synthés et rythmes techno. La réalisation artistique a été assurée par Élise Gay et Kévin Donnot de l’agence créative E+K. Le duo est passé par le Centre Pompidou et le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et maîtrise autant les algorithmes que le graphisme. Païkan : « Iels ont proposé ensemble un programme spécialement développé pour l’EP 2222 servant à la fois de support graphique pour les différentes sorties digitales et imprimées (vinyles à venir début 2023) mais également pour la réalisation de visualisers tel que ceux des morceaux Eléa et Godspeed ». Visualisers qui accompagne une musique transe. Cette 3D s’affiche comme une préparation aux prochains cols du Tour de France.

Diamond Dog / Usual Chronicles

Diamond Dog dérive à travers différentes atmosphères. Les musiciens naviguent dans un quotidien angoissé : intérieur plastifié, supérette visitée au milieu de la nuit avant de finir dans un kiosque ou dans une salle foraine. Leur chronique vous captera grâce ce jeu de la guitare répétitif, contrepoint du rythme de la batterie, et grâce aussi à ce chant plaintif, pas très loin des inflexions d’un Brian Molko.

Anthony, chanteur : « L’idée du clip nous est venue avec Eliott (bassiste) un soir où l’on réfléchissait à quelle direction on allait prendre quand il faudrait sortir les premières vidéos du groupe. On tient vraiment à placer une part d’audace au centre des différentes créations du groupe. On s’est dit que le mélange des genres serait la meilleure formule à tester pour un premier clip, notamment avec le milieu hip hop. On est tous assez admiratif de la réalisation décomplexée de certains clips de rap, du DIY qui se ressent, de la volonté d’arriver avec une proposition artistique assumée. On a discuté avec notre ami rappeur dijonnais O?ni, qui nous a orienté vers un jeune réal avec qui il avait déjà travaillé sur deux de ses clips, Lamad FilmZ. On a rencontré Lamad, le défi du mélange des genres lui a tout de suite plu, on voulait vraiment qu’il garde son style de réalisation rap sur notre musique et ça a fonctionné assez naturellement ». Un vent froid soufflera dans votre cou, normal c’est de la coldwave.

Flaur / Hold On

Morceau groovy, soul très classe du duo. Guitare cocottée qui lorgne vers Neil Rodgers version Daft Punk, synthétiseur en introduction pour la ref’ aux années 70 et au magicien Stevie Wonder. On est face à un tube et une incitation à ne rien lâcher : « Un titre qui a été fait en collaboration à plusieurs et on en est très fier 
On avait une maquette depuis quelques mois et on a décidé d’agrandir la team FLAUR. On a bossé le texte à trois avec Claudia Phillips pour ensuite aller l’enregistrer à Paris avec Perceval Carré à la réal / rec et mix. Au studio on a eu la chance d’avoir Gabriel Le Masne (Terrenoire et Chien Méchant) a la batterie, José Pinto aux percussions et Florian Gouello aussi aux percussions ».

Le parti-pris d’un film mêlant animation et image en prise de vue réelle est casse-gueule. Là, c’est xtrêmement bien réussi. L’artistique a été confié à la doublette Julian Lagoutte-Felix Pommier. Monde dictatorial, impératif, triste mais un groupe resiste encore et toujours à l’inquisiteur, voici l’argument de la vidéo. On pense à Pink Floyd et The Wall ou (encore) aux Daft Punk et Interstella 5555. Le clip a été réalisé à l’aide de dessins numériques animés sur After effects. « On a fait appel à Julian Lagoutte qui avait déjà réalisé notre premier clip Sunflower 
On voulait rester dans notre esthétique d’illustrations animées en nous intégrant dans le clip. Il a fait appel à son confrère Félix pommier pour animer le clip. » Belle idée, belle réussite.

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